La forêt interdite [rpg]

La fille reprit son apparence normale. Elle n’était rien d’autre que la directrice. Léna ne l’aimait pas vraiment. Elle représentait l’autorité, tout ce que la jeune fille détestait. Il n’y avait qu’elle pour trouver amusant le fait de se faire passer pour quelqu’un d’autre auprès d’élèves. Léna abaissa donc sa baguette. Elle n’était pas assez stupide pour attaquer la directrice. Léna haussa les épaules lorsqu’elle lui parla de l’affaire des toilettes. Elle n’avait pas à se mêler des affaires de Léna et puis la jeune fille avait le droit de se disputer avec qui elle voulait. Léna n’aimait pas que l’on s’immisce dans sa vie privée.



C’est une affaire privée !



*Vous n’avez pas à vous en mêler*



Annonça t-elle d’un ton assez froid. Elle leur dit également que la forêt était interdite pour les élèves. La jeune fille resta impassible mais elle n’en pensait pas moins. Braver les règles était le quotidien de Léna. Elle devrait le savoir depuis le temps. Elle fut tout de même clémente et ne leur dit rien pour leur infraction. Teo s’excusa auprès de la Directrice. Léna ne fit pas comme lui. Elle pensait que c’était une tentative de rabaissement. Et puis elle ne s’excusait jamais. Cela n’allait pas commencer aujourd’hui. Son ami la prit par l’épaule. Elle commença donc à marcher en direction de Poudlard. Laissant derrière elle, la directrice seule avec son sombral.

Plus il y pensait, plus il trouvait la plaisanterie de la directrice stupide. Certes, elle était métamorphomage mais changer son apparence pour parler, voir ou écouter des élèves n'était pas très amusant.
Il continua de marcher en compagnie de Léna. Il arrivèrent bientôt à l'orée de la forêt.

On va manger, ça te dit ? Je commence à avoir faim...

En réalité, il avait plus soif que faim, mais la sensation de soif s'atténuait quand il mangeait.

La jeune directrice haussa les sourcils, cette jeune fille était vraiment arrogante et méritait une punition. Elle se prenait pour qui celle là ? Toujours est-il qu'elle sortie sa baguette qu'elle avait rangée avant. Pointant sa baguette sur la fille qui commençait à partir, elle prononça un sort qui la fit se retournée immédiatement.

-Quand vous faites peur à des élèves ça devient mon problème. Ainsi que de faire peur à des élèves en se disputant avec une autre élève. Une heure de colle devrait vous remettre les idées en place et je pense qu'un stage de nettoyage avec l'infirmière ou autre chose comme ça devrait être idéal.

Lysane avait repris son air sérieux et regardait Léna avec une autorité assez rare chez elle. Elle n'aimait que l'on se moque de l'autorité et des règles, on finissait mal avec des agissements pareils.

-Je vous enverrais un papier bientôt. Et ne vous avisez pas d'ignorer la retenue que je vous donne.

Et la jeune transplana privilège réservé à elle et elle seule. Ça évitait de la marche inutile.

Alexus se promenait dans la forêt. Il pensait. D'ailleurs, il pensait souvent. Aux choses et d'autres de monde. Tout à coup, un bruit sec le tira de sa rêverie. C'était comme un craquement de branche, mais en plus intense. Il s'approcha de la provenance du bruit, et découvrit une femme gisante sur le sol. A côté d'elle, des os. C'était surement ces os qui avaient provoqué le bruit. Devant cette vision d'horreur, il resta paralysé une bonne minute. Il reprit ses esprits, et tenta de ranimer cette femme, qui semblait pourtant morte. Il lui tapota les joues, la gifla, mais rien à faire, elle ne se réveillais pas. Il voulut la trainer par les jambes jusqu'au château, mais se tête se cognait sans cesse contre les racines et les pierres. Il prit donc la décision de la porter, mais là, ô surprise, la femme était molle comme du caoutchouc ! Il fit aussitôt le rapprochement avec les os. La colonne vertébrale de la femme avait été extraite pas magie, ce qui avait causé sa mort. Chamboulé, il appela au secours.
Heureusement, il se réveilla au milieu de la nuit, et compris que ce n'était qu'un rêve. Mais il eut honte de sa façon d'agir dans le rêve, qu'il jugeait indigne du bon Serpentard qu'il était.

Son amie l'avait forcé à y aller; si elle n'y allait pas, elle était vraiment une "ringarde", avait-elle dit.
En attendant, elle commetait une faute! Sa mère lui répètait sans cesse de déculpabiliser, tout le monde fait des erreurs d'abord! Mais Emilie n'était pas de cet avis; elle ne savait même pas ce qui l'avait poussée à l'écouter. La rebellion adolescente, peut-être...

La foret était silencieuse, elle n'entendait que les feuilles craquer sous ses pieds.
Quant soudain, elle entendit une petite mélodie; ça ressemblait à une berceuse.
Elle s'avança en direction du bruit, et aperçu une fille. Elle l'avait déjà vu, c'était la préfète de serdaigle. Elle chantait apparement...

Elle s'aprocha de la jeune fille et lui dit:

-Salut! Elle va mieux ton amie?, elle repensa à l'horrible créature qu'elle avait vu dans les toilettes, moi j'aurais du t'écouter et ne jamais entrer dans ces toilettes maudites...

Lauren se retourna et vit une jeune fille à ses côtés. Cette fille... Elle l'avait déjà vu quelque part... Mais oui, c'était Emilie Granger. Elle l'avait déjà vu dans les toilettes des filles.

- Mon amie ? Ah euh... je pense. Je ne l'ai pas revu pour le moment. Mais au fait... qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es là depuis longtemps ? Tu sais bien que c'est interdit...

Lauren s'arrêta. Elle se rendit compte qu'elle lui faisait la morale alors qu'elle non plus n'avait pas le droit d'être là.

- Ah euh... désolée. dit-elle. Je suis très mal placée pour te donner une leçon. Alors, je ne parlerais pas de cet incident à notre directrice de maison. Cela reste entre nous, d'accord ?

Lauren se tourna la tête et vit un peu plus loin le cadavre de l'animal de tout à l'heure. C'était l'oeuvre d'un vampire. Quelqu'un comme elle. Elle soupira. Elle n'aimait pas faire du mal aux animaux mais elle aussi était obligée, pour se nourrir.

- Un elfe de maison affaibli ? Un liquide verdâtre ? Je me demande bien ce qui a pu le mettre dans cet état...

Elle distinguait à peine le visage d'Emilie dans la nuit noire. Lauren ne voulait pas rester ici. L'odeur du sang était insuportable pour Lauren. Et resistait en vain.

- Je... je dois rentrer au château ! parvient-elle à articuler, Je... je dois faire ma ronde ! Excuses-moi.

Elle reprit le chemin du château d'un pas pressé. Puis elle se retourna d'un geste vif. Seulement quelques mètres la séparait de la jeune Serdaigle.

- Au fait, tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu étais là !